Les pièces, cuites une première fois de façon classique pour pouvoir être émaillées, sont à nouveau mises au four. Chauffées jusqu'à des températures d'environ 950°C, les pièces sont alors incandescentes et l'émail qui les recouvre forme une pellicule liquide et visqueuse à la surface du tesson.
Sans attendre le refroidissement du four les pièces sont alors sorties avec des pinces.
A température ambiante, l'émail se solidifie brusquement et se fissure du fait du choc thermique. Apparaissent ainsi les fameuses craquelures typiques du raku,
Les pièces, encore très chaudes, sont ensuite placées dans un récipient fermé et recouvertes de sciure, de copeaux ou d'autres matériaux inflammables.
Au contact des pièces chaudes, la sciure va se consumer, produire du carbone qui va noircir les craquelures et toutes les zones poreuses non émaillées. C'est l'étape d'enfumage.
L'oxygène étant consommé lors de la combustion de la sciure, la pièce va refroidir dans une atmosphère appauvrie en oxygène. Ce manque d'oxygène peut provoquer la réduction des oxydes métalliques contenus dans certains émaux et peut conduire à l'apparition de reflets métalliques sur la pièce.
Les pièces raku sont donc caractérisées par des émaux craquelés ou présentant des lustres métalliques, contrastants généralement avec des zones d'enfumage.
Pour finir la pièce est plongée dans l'eau pour achever son refroidissement et surtout être nettoyée pour laisser apparaître (surprise !) le résultat final.
L'aspect brut et rustique des pièces RAKU, le coté spectaculaire et aléatoire du mode de cuisson rendent cette technique magique et font son succès.